Une étude menée en France par Censuswide pour Workplace by Facebook montre que seulement 13 % des employés sur le terrain se sentent connectés à leur siège social, et qu’ils sont 44% à oser partager leurs idées dans l’entreprise.
Même si cela semble aller de soi, les employés sur le terrain sont aussi ceux qui ont le moins d’accès aux communications internes du fait qu’ils n’occupent pas des emplois de bureau mais sont aux avant-postes de l’entreprise. Mais qu’ils soient commerciaux itinérants, livreurs ou encore agents de fabrication dans une usine, ces salariés qui n’ont en général pas de PC, de smartphone ou d’email fournis par leur structure ne doivent pas pour autant être mis à l’écart de l’information de leur entreprise. Pourtant, d’après une étude menée en France par Workplace by Facebook et Censuswide, seulement 16 % des employés sur le terrain pensent fermement qu’ils ont une voix dans au sein de leur organisation.
« Connecter l’ensemble des employés d’une entreprise et donner la parole à chacun d’entre eux est un élément essentiel pour créer un environnement de travail sain. En effet, lorsque les équipes sont vraiment soudées, elles gardent le moral et font de l’entreprise un environnement où la communication joue un rôle central. Et il n’est plus à prouver que les entreprises doivent garder en tête que le principal ingrédient du succès et de la performance n’est autre que leur capital humain », déclare Julien Lesaicherre, Directeur des Ventes et de la Relation Client au niveau Monde chez Workplace by Facebook.
Une véritable fracture entre les différents métiers et niveaux hiérarchiques
Si 69% des employés français se sentent connectés à leur équipe immédiate, seulement 25% se sentent connectés à leurs dirigeants et 13% à leur siège social. L’étude dévoile un autre chiffre, encore plus préoccupant : 16% des salariés ne se sentent liés à aucune partie de leur entreprise, en particulier pour les secteurs des voyages et transports (19%) et de la fabrication (13%).
13 % des employés sur le terrain se sentent connectés à leur siège social
Lorsque la communication existe, elle peut prendre plusieurs formes – ce sont les conversations informelles qui représentent le moyen le plus fréquemment utilisé par les employés de première ligne pour rester en contact avec leur équipe directe (51%). Ils n’ont en revanche que peu l’occasion d’avoir ce type d’échanges avec le reste de l’entreprise, puisqu’ils ne sont que 15% à pouvoir le faire avec leur siège social et 33% avec leurs dirigeants. Pour communiquer avec ces derniers, ils ne sont également que 18% à utiliser les outils collaboratifs qu’ils ont à leur disposition. Les salariés et managers des sièges sont pourtant 39% à dire qu’ils utilisent ces plateformes pour communiquer avec les salariés travaillant sur le terrain.
D’après la majorité des employés de première ligne (39%), le sujet qui accapare le plus ces conversations est l’actualité générale de l’entreprise. À l’inverse, ils ne sont que 6% à dire que leur bien-être est la thématique la plus abordée lors de ces échanges. Ils sont également 21 % à déclarer qu’ils ne parlent jamais à leur siège social.
« L’apprentissage collaboratif permet aux individus de nouer des liens avec d’autres malgré la distance géographique, les différences de métiers, de niveaux hiérarchiques. Une organisation se doit ainsi de réussir à mobiliser tous ses collaborateurs autour d’objectifs globaux, vivants et convergents. Si Facebook a lancé Workplace en 2016, c’est justement parce que nous avons la conviction que réduire la distance entre les différentes équipes peut bâtir une culture d’entreprise solide et entretenir un fort sentiment d’appartenance à une communauté », explique Laurent Solly, Vice-Président de Facebook pour l’Europe du Sud.
21 % des employés de première ligne déclarent qu’ils ne parlent jamais à leur siège social
« Le leadership de première ligne vise à rompre les barrières entre les employés, le management intermédiaire et les dirigeants de l’entreprise. Prendre le temps d’apprendre à connaître ses employés, gagner leur confiance, se mettre à leur place et aller sur le terrain demande beaucoup de temps et d’engagement de la part des dirigeants et managers », explique Julien Lesaicherre.
Avant d’ajouter : « Même si de nombreuses entreprises mettent toujours à disposition des employés des journaux internes imprimés, il ne faut pas que l’expansion des réseaux sociaux d’entreprise creuse l’écart entre ce qui est accessible via le web et l’intranet et ce qui est accessible via les autres outils. Il est donc indispensable que les organisations mettent à disposition des employés les outils nécessaires pour que chacun puisse accéder au même niveau d’information et ainsi que tout le monde ait la possibilité de s’exprimer, quel que soit le sujet. »
Un risque de perte de sentiment de légitimité et d’autocensure de la part des employés
Cette différence de vision est le fruit du manque de communication interne et a tendance à faire perdre le sentiment de légitimité des salariés français pour faire part des différentes idées qu’ils ont. En effet, bien qu’ils soient 40% à avoir conscience que partager des idées contribuera à alimenter leur progression dans l’entreprise, 62% d’entre eux se sentent habilités à le faire mais seulement 44% le font vraiment.
44 % des employés sur le terrain partagent leurs idées
Les salariés et managers des sièges ne semblent en revanche pas avoir conscience du ressenti qu’ont les salariés puisqu’ils sont 95 % à penser que les travailleurs de première ligne se sentent légitimes pour partager leurs idées avec eux.
Un manque de reconnaissance dont les employés avouent souffrir
Même si en France, 82 % des salariés et managers des sièges disent s’être rendus en première ligne au cours de l’année écoulée et qu’ils sont 85% à déclarer comprendre l’importance de leur travail, seulement la moitié des employés pensent que leur siège social saisit le rôle qu’ils jouent et la valeur qu’ils apportent à l’organisation.
De plus, seulement 16 % des employés croient fermement qu’ils ont une voix dans leur entreprise. Une donnée inquiétante lorsque l’on constate qu’ils sont 19 % à affirmer qu’ils démissionneraient s’ils n’étaient pas écoutés au sein de leur entreprise.
Seulement 16 % des employés de première ligne croient fermement qu’ils ont une voix dans leur entreprise
Nicolas Henin, Directeur commercial de Transavia, déclare : « Le personnel naviguant de Transavia étant nomade (80% de nos effectifs travaillent dans des avions), nous n’avons pas la possibilité de nous croiser facilement. Il était donc indispensable pour nous de trouver une solution qui nous permette de créer du lien, en fluidifiant et simplifiant les communications entre les collaborateurs. Ces derniers ont trouvé une utilité à l’outil, il rentre dans les moeurs et est principalement utilisé pour communiquer et soumettre des idées ».
Nicolas Henin explique également qu’en permettant à chaque salarié d’avoir Workplace by Facebook, leur outil de communication interne, les employés peuvent être proactifs dans l’évolution de la compagnie, avec des idées qui sont soumises et remontées par des groupes crées sur l’outil : « Nous avons une communauté de personnel naviguant très concernée par l’impact environnemental de notre activité, elle propose énormément d’initiatives pour réduire notre empreinte environnementale ».
Méthodologie : Une première étude a été menée par Censuswide, avec 501 salariés dans des entreprises de plus de 100 salariés en France entre le 21.08.19 et le 28.08.19. Une deuxième étude a été également menée par Censuswide, auprès de 500 salariés du siège ou cadres d’entreprises de plus de 100 salariés en France entre le 21.08.19 et le 28.08.19. Censuswide respecte et emploie les membres de la Market Research Society qui est basée sur les principes ESOMAR.