Au cours des 18 derniers mois, nous nous sommes activement engagés dans la lutte contre les fausses informations, à l’aide de la technologie et de nos équipes. Nos actions consistent en la suppression de faux comptes, des partenariats avec des organisations tierces de fact-checking, et la promotion de l’éducation à l’information. Cet effort ne sera jamais terminé, et nous avons encore beaucoup à faire.
Aujourd’hui, nous annonçons plusieurs initiatives en la matière :
- Elargir notre programme de fact-checking à de nouveaux pays
- Renforcer notre dispositif de fact-checking de photos et de vidéos
- Accroître l’impact du fact-checking à l’aide de nouvelles techniques, qui incluent l’identification des doublons et l’utilisation de la fonctionnalité “Demande de vérification” (Claim Review)
- Agir contre de nouvelles catégories de récidivistes
- Améliorer la mesure et la transparence par la collaboration avec des universitaires
Elargir notre programme de fact-checking à de nouveau pays
Depuis le lancement de notre programme de fact-checking avec des tiers partenaires au printemps dernier, nous avons étendu ce programme à 15 pays, et allons le déployer dans d’autres pays d’ici la fin de l’année. Ces organisations tierces de fact-checking, indépendantes et certifiées, évaluent la justesse des articles sur Facebook, ce qui nous aide à réduire la distribution d’articles jugés faux de 80% en moyenne.
Renforcer notre dispositif de fact-checking de photos et de vidéos
L’un des défis de la lutte contre la désinformation réside dans les multiples manifestations qu’elle peut avoir, qu’il s’agisse de types de contenus ou de pays. Pour répondre à cette problématique, nous avons élargi notre test de fact-checking des photos et vidéos à quatre pays. Cela inclut des contenus manipulés (par exemple, une vidéo truquée pour montrer quelque chose qui n’a pas vraiment eu lieu) ou tirés de leur contexte (par exemple, une photo de tragédie ancienne associée à un conflit plus récent).
Accroître l’impact du fact-checking à l’aide de nouvelles techniques
Avec plus d’un milliard de contenus uniques publiés chaque jour, nous savons que les fact-checkers ne sont pas en mesure d’évaluer chaque publication, une par une. Nous recherchons donc de nouvelles manières d’identifier les fausses nouvelles, et ainsi d’agir à plus grande échelle.
- Le machine learning nous aide à identifier les doublons des publications démenties. Par exemple, un fact-checker en France a déconstruit l’allégation selon laquelle il était possible de sauver une personne victime d’un AVC en perçant ses doigts avec une aiguille. Cela nous a permis d’identifier 1 500 publications supplémentaires qui diffusaient cette même fausse information.
- De plus, nous commençons à travailler avec les organisations tierces de fact-checking sur l’utilisation de “Claim Review” (demande de vérification) de Schema.org, une structure en open source utilisée par plusieurs entreprises tech ainsi que des organisations dédiées au domaine du fact-checking. Cette initiative rendra plus efficace le travail des organisations tierces de fact-checking : en facilitant le partage de leurs évaluations avec Facebook, nous pourrons agir plus rapidement, surtout en périodes de crise.
Agir contre de nouvelles catégories de récidivistes
Historiquement, nous avons utilisé des évaluations d’organisations tierces de fact-checking pour identifier des Pages et domaines qui diffusent des fausses informations de manière répétée. Ensuite, nous limitions la diffusion de leur contenu, et supprimions la possibilité de monétiser leurs contenus. Dans le but d’aider à freiner l’ingérence étrangère dans le débat public, nous allons commencer à déployer l’utilisation du machine learning pour identifier et rétrograder des Pages étrangères susceptibles de diffuser, pour des raisons financières, des fausses informations dans d’autres pays.
Soutenir la recherche à travers un fonds pour la recherche en désinformation et polarisation
Aujourd’hui, Facebook annonce la création d’un fonds international de 10 millions de dollars pour répondre à la problématique autour de la désinformation et de la polarisation. Notre nouveau fonds vise à renforcer la recherche fondamentale sur ces problématiques au-delà de Facebook. Nous invitons la communauté de la recherche en sciences sociales à répondre à un appel à projets dans ces deux domaines. Nous nous intéressons tout particulièrement aux projets ayant établi des programmes de recherche fondamentale, en particulier dans des contextes internationaux et comparatifs.
Améliorer la mesure et la transparence par la collaboration avec des universitaires
En avril, nous avons annoncé une nouvelle initiative pour aider à produire de la recherche indépendante sur le rôle des réseaux sociaux dans des élections, et plus généralement, dans la démocratie. La commission de recherche sur les élections est actuellement en train de constituer l’équipe et de définir les procédures légales et d’organisation qui sont nécessaires pour lui permettre d’être pleinement indépendante. Dans les prochaines semaines, la commission rendra public son site web, puis ses premiers appels d’offres, pour mesurer le volume et les effets de la désinformation sur Facebook.
Retrouvez toutes les informations dans ce blogpost (anglais) : https://newsroom.fb.com/news/2018/06/increasing-our-efforts-to-fight-false-news/